Le carnet du Mat / The Fool’s notebook:
Voici quelques images d’une partie de mon projet de fin d’etudes a l’ESAG. Inutile de dire que c’est poussiéreux a souhait puisque ca remonte a bientôt 10 ans mais j’ai toujours fait preuve d’une indulgence coupable a l’égard de ce carnet. Le projet, intitulé « Hero » racontait 4 fois la même histoire vue par quatre narrateurs differents, dans 4 styles graphiques et sur 4 supports différents. Je venais de finir « Le cercle de la croix » de Iain Pears et, sans réaliser que le concept avait déjà ete utilisé dans Rashomon et dans la Bible (entre autres), j’avais trouvé le concept passionnant et voulais en faire une version où chaque narration serait graphiquement aussi différente que possible des autres. Je commence ici par la fin puisque le carnet du Mat est la dernière des quatre. A la base je voulais réaliser un pliage compliqué qui revèlerait des images différentes selon la facon qu’on aurait d’en superposer les images. Après plusieurs semaines passées à essayer de le réaliser, je me suis retrouvé a court de temps et ai décidé de changer d’idée. Je me suis rabattu sur une idée de carnet de voyage ou une espèce d’ermite fondu d’ésotérisme racontait entre tirage de cartes et thèmes astraux sa « vision » de l’histoire.
J’ai donc été obligé de faire très vite et ai rempli le carnet en une semaine. J’avais déjà raconté l’histoire trois fois, je savais donc quels éléments je voulais illustrer. Mais j’avais très peu de temps, j’ai donc utilisé beaucoup de ce que j’avais ramené d’Ecosse lors d’un voyage préparatoire, des morceaux de bois, d’écorce, un crâne de bélier, j’ai travaillé extensivement au brou de noix et á l’aquarelle, repoussant aussi loin que possible les limites du flou mouillé pour remplir mes pages.
Bref, je me suis bien amusé et ce carnet fait partie de mes préférés. Pendant un moment, je l’emmenais avec quand je partais en voyage dans la crainte d’un cambriolage ou d’un tremblement de terre (au passage, merci a mon amie Noëlle Triaureau qui me l’avait offert quelques mois auparavant). Quand le carnet a été exposé au musée Thomas Henry lors de l’exposition « Presqu’une île » en 2005, il a été intégralement numérisé par Arkhenum, j’en garde donc dans le pire des cas une version digitale…
And now some seriously dusty stuff. This was part of my ESAG graduation project, « Hero ». After I read « An instance of the fingerpost » from Iain Pears I wanted to use the same concept (as used in Rashomon and the Bible among others) for a graphic work where each version of the story would be visually as different as possible from the others. Different graphic styles, different supports also : I built a polyptych, created a jigsaw puzzle, drew a short comic. This very last narration was originally a complicated origami but after I spent way too much time working on that I decided that it would take me too long to finish, I then decided to switch to something different and made this notebook. Since I had very little time, I ended up filling it in one week, using a lot of the stuff I brought back from Scotland (pieces of bark, rocks, a ram skull and a LOT of memories), I also used extensively the evocation power of walnut ink and watercolor in order to fill the pages.
Instead of the stress I was fearing because of the short time I had to do it, I had a lot of fun (thanks Noëlle by the way for giving me the actual sketchbook a few months before I actually filled it with all that!). For a while, this was my favorite sketchbook, I even used to travel with it just in case some burglars or earthquake would take it off my hands. Fortunately, when the notebook was displayed in the 2005 « Presqu’une ile » exhibition in Cherbourg, it was scanned entirely by the guys from Arkhenum, worst case scenario I will always have a digital version of it.
Voici quelques images d’une partie de mon projet de fin d’etudes a l’ESAG. Inutile de dire que c’est poussiéreux a souhait puisque ca remonte a bientôt 10 ans mais j’ai toujours fait preuve d’une indulgence coupable a l’égard de ce carnet. Le projet, intitulé « Hero » racontait 4 fois la même histoire vue par quatre narrateurs differents, dans 4 styles graphiques et sur 4 supports différents. Je venais de finir « Le cercle de la croix » de Iain Pears et, sans réaliser que le concept avait déjà ete utilisé dans Rashomon et dans la Bible (entre autres), j’avais trouvé le concept passionnant et voulais en faire une version où chaque narration serait graphiquement aussi différente que possible des autres. Je commence ici par la fin puisque le carnet du Mat est la dernière des quatre. A la base je voulais réaliser un pliage compliqué qui revèlerait des images différentes selon la facon qu’on aurait d’en superposer les images. Après plusieurs semaines passées à essayer de le réaliser, je me suis retrouvé a court de temps et ai décidé de changer d’idée. Je me suis rabattu sur une idée de carnet de voyage ou une espèce d’ermite fondu d’ésotérisme racontait entre tirage de cartes et thèmes astraux sa « vision » de l’histoire.
J’ai donc été obligé de faire très vite et ai rempli le carnet en une semaine. J’avais déjà raconté l’histoire trois fois, je savais donc quels éléments je voulais illustrer. Mais j’avais très peu de temps, j’ai donc utilisé beaucoup de ce que j’avais ramené d’Ecosse lors d’un voyage préparatoire, des morceaux de bois, d’écorce, un crâne de bélier, j’ai travaillé extensivement au brou de noix et á l’aquarelle, repoussant aussi loin que possible les limites du flou mouillé pour remplir mes pages.
Bref, je me suis bien amusé et ce carnet fait partie de mes préférés. Pendant un moment, je l’emmenais avec quand je partais en voyage dans la crainte d’un cambriolage ou d’un tremblement de terre (au passage, merci a mon amie Noëlle Triaureau qui me l’avait offert quelques mois auparavant). Quand le carnet a été exposé au musée Thomas Henry lors de l’exposition « Presqu’une île » en 2005, il a été intégralement numérisé par Arkhenum, j’en garde donc dans le pire des cas une version digitale…
And now some seriously dusty stuff. This was part of my ESAG graduation project, « Hero ». After I read « An instance of the fingerpost » from Iain Pears I wanted to use the same concept (as used in Rashomon and the Bible among others) for a graphic work where each version of the story would be visually as different as possible from the others. Different graphic styles, different supports also : I built a polyptych, created a jigsaw puzzle, drew a short comic. This very last narration was originally a complicated origami but after I spent way too much time working on that I decided that it would take me too long to finish, I then decided to switch to something different and made this notebook. Since I had very little time, I ended up filling it in one week, using a lot of the stuff I brought back from Scotland (pieces of bark, rocks, a ram skull and a LOT of memories), I also used extensively the evocation power of walnut ink and watercolor in order to fill the pages.
Instead of the stress I was fearing because of the short time I had to do it, I had a lot of fun (thanks Noëlle by the way for giving me the actual sketchbook a few months before I actually filled it with all that!). For a while, this was my favorite sketchbook, I even used to travel with it just in case some burglars or earthquake would take it off my hands. Fortunately, when the notebook was displayed in the 2005 « Presqu’une ile » exhibition in Cherbourg, it was scanned entirely by the guys from Arkhenum, worst case scenario I will always have a digital version of it.
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